Chez Dickson Carroll
05/2024
26 x 21 cm | 48 pages
978-2-9603210-2-9
35 €
De l’extérieur, la maison est simplement une maison – caractéristique du quartier, avec un porche d’entrée paisible et un toit incliné. Sur un pilier, un indice discret accueille les visiteurs : un curieux cœur en bois, rouge avec des formes tourbillonnantes, deux drapeaux flottant au vent. C’est un signe, une marque artisanale de soutien à un pays en crise. C’est un geste de solidarité de Dickson et un indice de sa personnalité chaleureuse et compatissante, qu’il partage avec sa femme Rives. C’est aussi la première trace de son travail. Ciselé à la main, coloré et unique.
De l’autre côté du porche, la porte s’ouvre. C’est Thanksgiving et la riche odeur de dinde - une madeleine de Proust américaine - s’échappe de la cuisine pour gagner le hall d’entrée. Droit devant, le regard est attiré par un beau miroir vivement encadré de bleus et de verts veinés, entrelacés par des tentacules, des serpents ou des lianes. Sur le côté gauche du hall, un mastodonte nous fait face dans le bureau. Il s’agit d’une grande commode, semblant vivante, qui prend la forme d’un gros animal endormi orné de rayons médullaires comme sur la fourrure d’un mammifère. [...]
From the outside, the house is simply a house – characteristic of the neighborhood, with a peaceful front porch and a slanted roof. On a pillar, a discrete hint welcomes visitors: a curious wooden heart, red with swirly shapes, two flags flapping in the wind. It’s a sign, a handmade token to show support to a country in crisis. It’s Dickson’s latest gesture of solidarity, and a hint of his warm and compassionate personality, shared with his wife Rives. It’s also the first trace of his work. Chiseled by hand, colorful and unique.
Across the porch, the door opens. It’s Thanksgiving and the rich smell of turkey – an American Madeleine de Proust – has escaped from the kitchen into the entrance hall. Straight ahead, the gaze is sparked by a beautiful mirror vividly framed by veiny blues and greens, intertwined by tentacles, snakes or vines. On the left side of the hall, a mastodon faces us in the study. It is a large commode, seemingly alive, posing as a hefty dormant animal adorned with medullary rays like the stripes of a mammal’s fur. [...]